BAUDELAIRE : figure du jeu

Publié le par jeucartesurrealiste

baudelaire

Le Jeu de Cartes Surréaliste

 

 

I- l’inspiration du Jeu.

 

A- le pionnier du surréalisme.

                                              

    André Breton est un écrivain, poète, essayiste et théoricien du surréalisme, né à Tinchebray dans l'Orne, le 19 février 1896, mort à Paris le 28 septembre 1966.
Il est connu, en particulier, pour ses livres Najda (1928), L'Amour fou (1937), et les différents Manifestes du surréalisme. Son rôle de chef de file du mouvement surréaliste, et l'importance de son œuvre critique et théorique en matière d'écriture et d'
arts plastiques notamment, en font une figure majeure de l'art et de la littérature au XX° siècle.

 B- Qu’est ce que le surréalisme ?

 

   Le surréalisme est un mouvement artistique qu'André Breton définit dans le premier Manifeste du Surréalisme comme « automatisme psychique pur, par lequel on se propose d'exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale ».

   Définition :« Le surréalisme repose sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d'associations négligées jusqu'à lui, à la toute-puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée. Il tend à ruiner définitivement tous les autres mécanismes psychiques et à se substituer à eux dans la résolution des principaux problèmes de la vie [...] »[1].

C- Baudelaire.

 

   Charles Pierre Baudelaire est un poète français, né à Paris le 9 avril 1821 et mort le 31 août 1867 à Paris. Il est l'un des poètes les plus célèbres du XIXe siècle : en incluant la modernité comme motif poétique, il a rompu avec l'esthétique classique.

   Aujourd'hui reconnu comme un écrivain majeur de l'histoire de la poésie mondiale, Baudelaire est devenu un classique. Barbey d'Aurevilly a vu en lui « un Dante d'une époque déchue »[1].

   Au travers de son œuvre, Baudelaire opère une transformation radicale de l'esthétique dominante, en proclamant vouloir libérer l'esthétique de toute considération morale ou éthique. Comme le postule si bien le titre de son recueil Les Fleurs du mal, il a renouvelé en profondeur les motifs poétiques.

 

II- Le jeu de Marseille.

 A-Définition et circonstances historiques.

   Definition :Le Jeu de Marseille est un jeu de cartes inspiré du Tarot de Marseille créé en janvier 1941 par les surréalistes réfugiés à la Villa Air-Bel à Marseille.

 

   Le 14 août 1940, le journaliste américain Varian Fry (1907-1967) arrive à Marseille en tant que représentant de l’"Emergency Rescue Committee" (Comité américain de secours) avec pour mission, de permettre à de nombreux intellectuels, savants ou personnalités politiques sous la menace d’une arrestation et d’une extradition vers l’Allemagne selon l’article 19 de la convention d’armistice[1], de quitter le territoire français pour les États-Unis. Il est aidé financièrement par une riche héritière Mary Jane Gold et bénéficie du patronnage d’Eleanor Roosevelt, femme du président Franklin Delano Roosevelt.

   Varian Fry loue une bastide de dix-huit pièces entourée d’un jardin dans le quartier de la Pomme à Marseille. Début octobre 1940, arrivent les premiers occupants : l’écrivain anarchiste Victor Serge, sa femme Laurette et leur fils Waldy et André Breton, sa femme Jacqueline Lamba et leur fille Aube[2]. Ils attendent un visa de sortie du territoire.

   Avec d’autres artistes surréalistes, réfugiés comme Victor Brauner, Max Ernst, Wifredo Lam, André Masson, Benjamin Péret… ou simple visiteur comme René Char, venu en voisin, André Breton reconstitue un groupe.

 

B-les cartes du jeu.

   Au cours du mois de janvier 1941, Breton a l’idée de créer le « Jeu de Marseille », inspiré du Tarot de Marseille, constitué de « trente-deux cartes [...] reflétant la mythologie et leurs préoccupations propres » à chacun des surréalistes[3]. En raison de la précarité de la situation et des difficultés matériels du moment, le groupe ne dispose que de crayons noirs et de couleurs et d’encre rouge et de Chine.

 

C- La Carte de Baudelaire.

 

 

   Les couleurs dominantes de la carte sont le bleu, le rouge, le jaune et le noir. La carte est composée d’éléments géométriques, tels que des losanges ou autres formes. Il y a une symétrie qui sépare la carte en deux parties, comme sur une carte de jeu classique. Même si il y a une symétrie, on observe que les couleurs entre les deux parties sont différentes. Cette carte ne nous fait pas penser à quelque chose de réel. On peut juste penser que la forme du haut représente une tête. Les dimensions de la carte sont de 27,9 x 18 cm. Cette carte a été décoré avec de la gouache, de l’encre de Chine et  du collage sur papier. La courbe est néanmoins très présente dans cette image pour contraster avec la géométrie. Le corps représenté semble être sous l'emprise de formes semblables à des flammes, semblant signifier peut-être par là, le corps embrasé par l'amour... L'amour fou de Breton? ...

 

 

 

JACQUELINE LAMBA est une peintre, décoratrice et plasticienne française.

Elle découvre le surréalisme par l'intermédiaire de son cousin André Delons qui est membre du groupe le Grand Jeu[4]. Il lui fait lire les œuvres de Breton, et notamment le récit « Nadja ». Si ce livre impressionne Jacqueline Lamba et lui donne l'envie de rencontrer son auteur, il semble qu'elle soit plus attentive aux prises de positions politiques des surréalistes qu'à leurs productions littéraires[5]. Plus tard, André Breton épousera Jacqueline Lamba. Une fille naît de leur union.

Au début de l'année 1940, Jacqueline Lamba et sa fille quittent Paris pour Royan où elle y retrouve Dora Maar et Picasso. Après l'armistice et la démobilisation, Breton retrouve sa femme et sa fille à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) chez Pierre Mabille, au mois de juillet.
Au mois d'octobre, ils sont accueillis par
Varian Fry, l'organisateur du Comité américain de secours aux intellectuels, à la villa Air-Bel à Marseille. S'y retrouvent également quelques artistes, surréalistes ou non, comme Victor Brauner, Max Ernst, Wifredo Lam, Benjamin Péret, Victor Serge qui attendent un visa de sortie : « Nous avions baptisé "Espervisa", ce château délabré [...] ». Pour tromper l'ennui, on dessine des cadavres exquis et un jeu de cartes inspiré du tarot divinatoire : le « Jeu de Marseille ». Jacqueline Lamba dessine « La Roue sanglante » et « Baudelaire. Génie d'Amour - Flamme » (janvier 1941).
Le 25 mars 1941, ils embarquent à destination des États-Unis. Ils font une escale "forcée"[18] à Fort-de-France, en Martinique, et arrivent enfin à New York le 14 juillet

 

 

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